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Smart Phil, une application pour gérer la file d’attente en magasin


Les supermarchés filtrent l'afflux de clients en période de confinement et de distanciation sociale. (Photo : DR)

L’agence de communication numérique Vanksen a mis au point une application, gratuite, pour faire la file en magasin en toute sécurité durant le confinement.

Les images tournent en boucle un peu partout. Des files de clients qui attendent, tout en respectant une distance de sécurité, pour faire les courses devant les magasins. Ces derniers filtrent les entrées, afin de limiter l’afflux et le nombre de clients au même moment. L’ambiance est généralement anxiogène et les gens utilisent le caddie pour s’assurer d’une distance sociale, élément barrière face au coronavirus. 

Pour rendre cette réalité un peu moins anxiogène, l’agence de communication Vanksen a mis au point une application web toute simple. Nommée “Smart Phil”, cette application permet aux clients d’avoir un ticket avec un numéro via son smartphone. Comme le fameux “ticket de boucherie”, le client entre dans le magasin quand c’est son tour. L’avantage premier est de pouvoir attendre dans sa voiture et non plus dans une file interminable et anxiogène. « L’idée de Smart Phil a germé dans une file d’attente classique de supermarché, face au stress des personnes qui tentaient de maintenir leurs distances. Nous avons donc souhaité contribuer à notre manière à la lutte contre la pandémie tout en mettant notre expertise en marketing et communication digitale au service de tous », explique Jérémy Coxet, associé au sein de Vanksen, qui est notamment présent à Bertrange. 

L’application étant entièrement gratuite, les commerçants n’ont pas besoin d’un équipement particulier, mis à part un smartphone et une imprimante afin d’afficher un QR Code à l’entrée du magasin.

Smart Phil

“Nous avons pu développer une première version en une semaine. Nous avons échangé avec les commerçants, mais aussi avec les personnes qui gèrent les entrées des magasins. Par exemple, utiliser un QR Code, qui peut-être changé régulièrement, permet d’éviter qu’un client se mette dans la file numérique alors qu’il est encore chez lui au lieu d’être dans sa voiture sur le parking du magasin”, souligne Jérémy Coxet. 

Pour le moment, l’application commence à être utilisée en Belgique. “On vient seulement de lancer l’application. Il y a quelques commerçants indépendants qui l’utilisent déjà en Belgique, surtout des commerçants avec un parking. Nous avons aussi un commerçant situé en ville qui l’utilise afin de permettre à ses clients de ne pas connaître le stress de la file d’attente”, assure l’associé de l’agence de communication, avant d’ajouter: “Au Luxembourg, nous avons des contacts et certains magasins comme Delhaize se sont montrés intéressés.”

Quand le digital aide les commerces

L’application, qui est une première version opérationnelle, va pouvoir par la suite évoluer et pourquoi pas servir même en période de déconfinement. “On avait un peu de disponibilité avec nos équipes de développement, donc on a mis ça en place. Le but était de sortir un produit minimum qui fonctionne et qui rend service. Après, l’idée est d’ajouter des fonctionnalités, il y a plein de possibilités. Mais l’objectif premier était de la sortir le plus vite possible pour rendre service le plus vite possible. Mais effectivement, l’application va pouvoir évoluer”, termine Jeremy Coxet. Une application qui pourra donc rendre pas mal de services pour les commerçants, sans frais.

Sur les dernières années, le digital a commencé à entrer dans les commerces, parfois avec difficulté. La crise sanitaire semble avoir accéléré les choses. Certains commerces ont réussi s’adapter dans le but de maintenir une activité. C’est le cas par exemple du restaurant italien l’Arena à Frisange. Dans l’impossibilité d’accueillir des clients, le restaurant livre à domicile des plats et des pizzas. Pour maintenir une distanciation sociale, le livreur n’encaisse pas l’argent directement. Le client règle la facture en utilisant Digicash. Simple et pratique, d’autant plus que la technologie était déjà présente avant la crise et n’a pas nécessité d’investissement spécifique. De plus, on pourrait imaginer que le procédé perdure, même après la crise sanitaire. 

Autre exemple de la digitalisation des commerçants : la création de la plateforme Kaaftlokal.lu. Mise en ligne la semaine dernière, près d’une centaine de commerces du pays ont répondu présents. Pour rappel, le site internet permet d’acheter des bons d’achat utilisables dès la fin du confinement. Le but étant de soutenir les commerçants de proximité. 

Jeremy Zabatta

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