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Bettel exclut le recours à un système de traçage des infectés


Une application pour suivre le parcours des personnes atteintes du Covid-19 existe notamment à Singapour. (illustration AFP)

Le Premier ministre est opposé à l’option d’un traçage de la circulation du virus par téléphone portable.

Mercredi, le Premier ministre français, Édouard Philippe, avait ouvert la voie à un traçage «volontaire» des personnes atteintes du Covid-19. Ce procédé destiné à mieux suivre la circulation du coronavirus est déjà utilisé dans certains pays, dont Singapour et Israël.

En Allemagne, le débat est également ouvert pour recourir à un tel outil, qui permet de recouper les trajets de personnes infectées avec ceux des usagers d’une application, qui a été baptisée «Hamagen» en Israël («Bouclier» en français).

Interrogé vendredi sur le recours à cette technologie au Luxembourg, le Premier ministre, Xavier Bettel, a signalé son opposition. « Voir débarquer une application qui sonne l’alerte lorsque vous croisez un malade, je n’aime pas », note le chef du gouvernement, également en charge des Télécommunications. Comme pour les masques de protection, qui « ne donnent pas de sécurité absolue pour ne pas être infecté », Xavier Bettel renvoie aussi en ce qui concerne cette application vers les gestes barrières et autres règles sanitaires à suivre. Se confiner et respecter la distance interpersonnelle de deux mètres serait bien plus efficace que tout autre outil.

Petite porte ouverte

« Je ne peux pas m’imaginer au Luxembourg que mon téléphone me signale qu’une personne infectée est en approche. Il en va de même si cette même application m’informe que j’ai croisé la veille une personne porteuse du virus », poursuit le Premier ministre.

Que ce soit volontaire ou pas, l’utilisation d’une telle application de traçage au Luxembourg « n’a pas de base légale ». La ministre de la Santé, Paulette Lenert, se dit aussi très réservée par rapport à cette technologie. « On ne travaille pas sur un tel projet. Et même si c’était le cas, il faudrait alors assurer en tout état de cause la protection de la vie privée et la protection des données », souligne-t-elle.

Xavier Bettel laisse toutefois une toute petite porte ouverte : « Si nos médecins me prouvent l’utilité d’une telle application, il faudra en discuter. »

David Marques

Un commentaire

  1. Pourtant une méthode efficace.
    Comme le port de masques par tout le monde.

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