Plus d'un élève sur neuf aurait été contaminé au nouveau coronavirus à l'école avant l'été, selon le syndicat Féduse.

Pour l'organisation syndicale des professeurs membres de la CGFP (Féduse), les conclusions de l'étude présentée cette semaine par le ministre de l’Éducation sont limitées. Selon la Féduse, seulement la moitié des élèves étaient présents en classe entre le 11 mai et le 29 juin et les classes A et B ont été réunies lors des deux dernières semaines de l'année.

"De notre point de vue, ce laps de temps est trop court pour pouvoir comparer la réunification des classes A et B aux chiffres des infections et de conclure qu'il n'y a pas de problème". Le communiqué explique que le nombre des élèves sera bien plus élevé à la rentrée que pendant la durée de l'étude.

Le rapport ne "ferait pas non plus la différence entre les infections enregistrées dans les écoles imposant le port du masque dans les classes et dans celles qui n'ont pas obligé les élèves à se couvrir le visage". Plusieurs pratiques ont été constatées à travers le pays. L'aération des salles de classe ne sera plus non plus possible en hiver comme avant les vacances d'été.

Pour la Féduse, le risque d'infection est donc toujours bien présent à l'école même si le syndicat des enseignants souhaite que la rentrée des classes se passe le plus normalement possible. Cependant, c'est la santé de l'ensemble de la communauté scolaire qui doit primer.

Le plan par étapes annoncé doit s'adapter à la réalité et donc au fait que le virus peut très bien circuler à l'école. La Féduse regrette ne pas avoir encore reçu d'informations à ce sujet et de ne pas avoir été invitée aux discussions dans ce sens.

Le syndicat se pose encore beaucoup de questions concernant la protection, l'aération des classes, les cours d'éducation physique, la cantine, la stratégie de dépistage, le traçage des contacts ou encore la transparence dans la communication des autorités.

La Féduse exige des réponses concrètes et ne veut plus être mise devant le fait accompli comme cela a été le cas jusqu'à présent.